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Architecture, acoustique et musique: répertoires sacrés à la basilique de San Petronio à Bologne à la fin du XVIIe siècle.
Publié le 14 février 2024
– Mis à jour le 21 février 2024
Conférence organisée dans le cadre des conférences de l'Institut des Hautes Etudes de Belgique 20 février 2024 12h00 à 14h00
Conférence donnée par VANSCHEEUWIJCK, Marc Université d’Oregon (Prof Emérite) – Professeur Conservatoire royal de Bruxelles (Département de musique ancienne)
La vaste basilique bolonaise, édifice gothique du XVe siècle, présente une acoustique dotée d’un temps de réverbération de douze secondes, ce qui n’a pas empêché les activités musicales ininterrompues de 1436 à 1926. Les maîtres de chapelles y ont produit des compositions d’une grande richesse et complexité, surtout vers la fin du XVIIe siècle, quand les musiciens de toute l’Europe s’y rendaient pour entendre des œuvres vocales et instrumentales d’un contrepoint exemplaire. Malgré son excellente réputation à l’époque, les œuvres de Cazzati, Colonna, Gabrielli, Torelli, Perti, et autres, n’ont trouvé que peu de place dans les manuels d’histoire de la musique du XXe siècle. Nous explorerons les raisons de cet « oubli » à travers les caractéristiques sonores du lieu et les limitations qu’elles imposaient aux compositeurs, limitations qui ne conformaient guère aux discours trop darwiniens de l’historiographie musicale du dernier siècle. (ill videos et sonores)
Marc Vanscheeuwijck (né en Belgique en 1962) est violoncelliste baroque, docteur en musicologie et professeur émérite de musicologie à la University of Oregon aux Etats-Unis, où, de 1995 à 2022, il a enseigné des cours d’histoire de la musique des périodes de la Renaissance au Classicisme, la Performance Practice, le violoncelle baroque et où il a coordonné l’ensemble Collegium Musicum, spécialisé en musique ancienne. Il est à présent membre du corps professoral du département de musique ancienne au Conservatoire royal de Bruxelles.
Ses travaux de recherches s’occupent de la musique de la fin du XVIIe siècle à Bologne et en Émilie et de l’histoire et des répertoires de basses de violons et du violoncelle. Il a publié de nombreux articles dans Performance Practice Review, Early Music et ailleurs, ainsi que plusieurs facsimilés critiques de musique pour violoncelle du XVIIe siècle bolonais (Gabrielli, Jacchini, Degli Antoni). Son premier livre, intitulé The Cappella Musicale of San Petronio in Bologna under Giovanni Paolo Colonna (1674-1695) : History-Organization-Repertoire fut publié en 2003 par L’institut Belge d’Histoire à Rome et plus récemment il a coédité un volume d’études sur Corelli avec Guido Olivieri, intitulé Arcomelo 2013 (Lucca : LIM, 2015). En 2016 il a sorti un livre avec 5 disques compact avec Bruno Cocset et les Basses Réunies, Cello Stories. The Cello in the 17th and 18thCenturies pour Outhere (Alpha 890) à Paris. En 2020 il a édité un volume d’essais sur I Bononcini da Modena all’Europa (1666-1747), toujours pour LIM à Lucca.
En tant que violoncelliste baroque il se produit régulièrement avec des ensembles en Europe et en Amérique du Nord et il a enregistré de nombreux disques compact pour les labels Tactus, Passacaille, Ramée, Bongiovanni, Klara, Querstand, Ars Eloquens, CPO, et autres.
La vaste basilique bolonaise, édifice gothique du XVe siècle, présente une acoustique dotée d’un temps de réverbération de douze secondes, ce qui n’a pas empêché les activités musicales ininterrompues de 1436 à 1926. Les maîtres de chapelles y ont produit des compositions d’une grande richesse et complexité, surtout vers la fin du XVIIe siècle, quand les musiciens de toute l’Europe s’y rendaient pour entendre des œuvres vocales et instrumentales d’un contrepoint exemplaire. Malgré son excellente réputation à l’époque, les œuvres de Cazzati, Colonna, Gabrielli, Torelli, Perti, et autres, n’ont trouvé que peu de place dans les manuels d’histoire de la musique du XXe siècle. Nous explorerons les raisons de cet « oubli » à travers les caractéristiques sonores du lieu et les limitations qu’elles imposaient aux compositeurs, limitations qui ne conformaient guère aux discours trop darwiniens de l’historiographie musicale du dernier siècle. (ill videos et sonores)
Marc Vanscheeuwijck (né en Belgique en 1962) est violoncelliste baroque, docteur en musicologie et professeur émérite de musicologie à la University of Oregon aux Etats-Unis, où, de 1995 à 2022, il a enseigné des cours d’histoire de la musique des périodes de la Renaissance au Classicisme, la Performance Practice, le violoncelle baroque et où il a coordonné l’ensemble Collegium Musicum, spécialisé en musique ancienne. Il est à présent membre du corps professoral du département de musique ancienne au Conservatoire royal de Bruxelles.
Ses travaux de recherches s’occupent de la musique de la fin du XVIIe siècle à Bologne et en Émilie et de l’histoire et des répertoires de basses de violons et du violoncelle. Il a publié de nombreux articles dans Performance Practice Review, Early Music et ailleurs, ainsi que plusieurs facsimilés critiques de musique pour violoncelle du XVIIe siècle bolonais (Gabrielli, Jacchini, Degli Antoni). Son premier livre, intitulé The Cappella Musicale of San Petronio in Bologna under Giovanni Paolo Colonna (1674-1695) : History-Organization-Repertoire fut publié en 2003 par L’institut Belge d’Histoire à Rome et plus récemment il a coédité un volume d’études sur Corelli avec Guido Olivieri, intitulé Arcomelo 2013 (Lucca : LIM, 2015). En 2016 il a sorti un livre avec 5 disques compact avec Bruno Cocset et les Basses Réunies, Cello Stories. The Cello in the 17th and 18thCenturies pour Outhere (Alpha 890) à Paris. En 2020 il a édité un volume d’essais sur I Bononcini da Modena all’Europa (1666-1747), toujours pour LIM à Lucca.
En tant que violoncelliste baroque il se produit régulièrement avec des ensembles en Europe et en Amérique du Nord et il a enregistré de nombreux disques compact pour les labels Tactus, Passacaille, Ramée, Bongiovanni, Klara, Querstand, Ars Eloquens, CPO, et autres.
Date(s)
Le 20 février 2024
Lieu(x)
ULB, Bâtiment S, Salle Baugniet (rez-de-chaussée)